Les 12 et 13 juin 2016, je suis intervenue sur BFM TV, I Télé, LCI et Public Sénat pour commenter les répercussions politiques de l’attentat survenu à Orlando dans la nuit des 11 et 12 juin. Cette attaque tragique contre une boîte de nuit gay, commise par un Américain d’origine afghane au nom de Daech, constitue-t-elle un tournant dans la campagne présidentielle américaine ? Il semble plutôt qu’elle conforte chacun des deux camps dans ses prises de position : chez Hillary Clinton, dans la continuité de Barack Obama, un message d’unité, de rassemblement de la nation américaine et de soutien à la communauté LGBT, mais aussi un appel à un contrôle des armes plus strict.

Du côté de Donald Trump, au contraire, prévalent toujours la stratégie du clivage, la désignation d’un bouc émissaire – les musulmans -, et le ressort de la peur : « Je l’avais prédit », « J’avais raison », « Ce n’est que le début », a-t-il très vite tweeté, accusant une fois de plus le Président Obama de laxisme envers l’islamisme et d’absence de leadership.

Les autres leaders républicains n’ont pas rendu hommage à la communauté homosexuelle et ont choisi de taire le caractère homophobe de l’attentat. Signe d’un embarras, ou d’un déni du parti en raison de ses positions hostiles sur l’homosexualité.