Les 6 premiers mois de présidence Trump (interview)

Le président américain Donald Trump, le 18 juillet 2017 à la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis).Le 20 juillet 2017, j’étais interviewée dans le journal de 13h de France info sur les six premiers mois de la présidence Trump.

Donald Trump fête ses six mois de présidence à la tête des États-Unis, jeudi 20 juillet. Entre soupçons d’ingérence russe durant l’élection, rafales de tweets, et difficultés à passer ses lois au Congrès, ce premier semestre a été agité. Pourtant, le président américain « estime qu’il a tenu ses promesses »de campagne, a expliqué, sur franceinfo, Marie-Cécile Naves. L’auteure de Trump, l’onde de choc populiste, paru en août 2016, a estimé que s’« il n’a fait passer aucune loi, sa stratégie de communication est tellement efficace que pour l’instant ça fonctionne ».

Sa base électorale, lui affiche un « soutien très fort qui le maintient au pouvoir dans le sens où les élus du congrès républicains ne peuvent que le soutenir pour l’instant », a décrypté Marie-Cécile Naves. Malgré ces appuis, un sondage ABC News-Washington Post, Donald Trump aurait un taux d’opinions favorables de seulement 36%. Ce pourcentage historiquement bas se ressent au sein du corps élu républicain à travers les « difficultés extrêmement sévères auxquelles Donald Trump est confronté pour faire passer sa réforme de la santé », a rapporté celle qui est aussi chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

Les républicains subissent Donald Trump

« Donald Trump n’est pas le président que voulaient les républicains, ils sont obligés de faire avec », a poursuivi Marie-Cécile Naves. Supprimer l’Obamacare avant de trouver un accord pour voter une nouvelle loi, ce qui créerait un vide pendant une période, est « un peu suicidaire par rapport à son électorat », a jugé la chercheuse.

« C’est une présidence imprévisible, a considéré Marie-Cécile Naves. Il faut attendre le grand test des élections de mi-mandat l’année prochaine pour voir si cette stratégie, à la fois politique et de communication, peut tenir sur le long terme », a-t-elle conclu.

Réécoutez l’interview ici.

Photo : SAUL LOEB / AFP