Dans son nouveau livre Calmez-vous madame, ça va bien se passer, Marie-Cécile Naves, docteure en science politique, directrice de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), dresse un panorama des réceptions positives et négatives du féminisme aujourd’hui, à travers de nombreux exemples puisés dans l’actualité.
« Mais calmez-vous madame, ça va bien se passer », c’est la phrase qu’a prononcée le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, alors que la journaliste Apolline de Malherbe le met face aux chiffres de l’augmentation des violences en France, issues des statistiques de son propre ministère. Le ministre contre-attaque, en accusant en creux la journaliste de ne pas maîtriser ses nerfs. C’est malheureusement un grand classique pour décrédibiliser la parole d’une femme qui défend son point de vue : la ramener à une prétendue hystérie qui serait propre à son genre.