Barack Obama de nouveau chahuté, aux États-Unis, sur la politique étrangère

Parce qu’elles sont des élections locales, les midterms ont fait peu de cas de la politique extérieure américaine. Sans doute a-t-on entendu la volonté de nombreux leaders républicains de poursuivre l’effort militaire en Afghanistan et, a contrario, la voix de certains Tea Parties prônant, par manque d’intérêt ou par souci d’économies budgétaires, l’option isolationniste.

Mais les choses changent : un sénateur républicain d’Arizona, Jon Kyl, par ailleurs numéro deux du G.O.P. au Sénat, vient de demander à ce dernier de ne pas voter, pour le moment, de nouveau traité S.T.A.R.T. avec la Russie, contrariant de ce fait les plans du Président Obama. Il s’agit probablement, pour J. Kyl, de gagner du temps. En effet, ce vote requiert deux tiers des voix à la chambre basse, qui seront encore plus difficiles à rassembler une fois que les sénateurs nouvellement élus – avec parmi eux, de nombreux Républicains – entreront en fonction (en janvier prochain).

Il faut dire que, pour les mois qui viennent, l’agenda parlementaire est extrêmement chargé et que l’on doit s’attendre à ce que les questions de politique intérieure – notamment fiscales – constituent des priorités absolues.

Or, comme le note le New York Times daté du jour, la Maison blanche bataille depuis bientôt deux ans pour réchauffer les relations russo-américaines sur un certain nombre de sujets – notamment la question iranienne. Il serait rageant que ses efforts tombent ainsi, brusquement, à l’eau pour un problème d’agenda ou de politique politicienne.

Quoi que décide finalement le Sénat – voter ou non, avant la fin de l’année, le nouveau traité S.T.A.R.T. -, on voit bien ce qui est en jeu : la politique étrangère risque fort d’être un défi supplémentaire pour le Président Obama. Sur ce sujet également, il va devoir composer avec l’opposition. On parierait qu’il s’en serait bien passé…