Les États-Unis incitent à la prudence leurs ressortissants qui iront à Sotchi

Les informations diffusées par le Département d’État, sur son site Internet, et destinées aux Américains qui envisagent d’aller assister aux prochains Jeux Olympiques d’hiver sont alarmistes. Elles décrivent la région de Sotchi comme particulièrement à risque : « même si la police russe a assuré être présente et que les citoyens américains ne sont pas particulièrement visés, des actes terroristes, dont des attaques à la bombe et des prises d’otages, continuent de se produire dans le Nord Caucase ».

Les mises en garde concernent aussi la santé des spectateurs : « ces J.O. d’hiver sont le premier événement de cet ampleur à Sotchi, dès lors l’organisation médicale peut n’être pas adaptée au nombre de personnes qui y assisteront ».

Les gays, en particulier, sont invités à la plus grande prudence : le Département d’État rappelle que la loi russe, qui fait de la « propagande » homosexuelle un crime, est « particulièrement floue ». Or, « les États-Unis accordent une grande importance aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales » ; ils « demandent à la Russie de tenir ses engagements internationaux en matière de liberté d’expression ».

Ces éléments d’information vont dans le sens du refus du Président Obama d’assister à la cérémonie d’ouverture et de la présence de plusieurs athlètes ou ancien(ne)s athlètes ouvertement homosexuel(le)s dans la délégation américaine à Sotchi.

Certains responsables russes ont beau répéter que les J.O. ne sont pas un événement politique, la politique y est pourtant omniprésente, depuis le choix du pays organisateur jusqu’aux mesures de sécurité anti-terroristes, en passant par le non-respect des droits de l’Homme et de la liberté de pensée. C’est sur ce dernier point que le Président Poutine a souhaité améliorer son image en faisant récemment libérer son opposant Khodorkovski et les Pussy Riots. Poutine, converti aux valeurs du sport ? Ce n’est pas l’avis du gouvernement américain.