L’égalité hommes-femmes, un enjeu social et économique qui concerne tous les acteurs

Le 6 octobre dernier, je participais, avec Vanessa Wisnia-Weill, à une conférence au Conseil Régional de Rhône-Alpes, dans le cadre de la Quinzaine de l’égalité, intitulée cette année « L’avenir a-t-il un sexe ? ».

J’ai notamment expliqué que les stéréotypes de genre, et les inégalités qu’ils occasionnent, sont un enjeu de justice sociale, de démocratie, mais aussi un enjeu économique (croissance perdue, emplois non pourvus, talents non exploités pour les hommes comme pour les femmes).

L’égalité hommes-femmes est donc une question systémique.

Parce que les hommes et les femmes ne participent pas de la même manière à notre société, parce que le pouvoir, les responsabilités, l’espace public restent masculins, alors que la sphère privée, les tâches parentales et domestiques (1h30 d’écart par jour) et le travail partiel demeurent féminins, il est important ne pas séparer les questions sociales (ou sociétales) et économiques. Parler de priorité de l’économie sur le social n’a pas de sens. Ainsi, la lutte contre le chômage ne peut s’exempter d’une approche sociétale. Il en va de même pour la santé, le sport et les loisirs, et bien sûr l’école, en particulier si l’on s’intéresse au fait que les stéréotypes se construisent dès l’enfance.

Mettre fin aux stétérotypes de genre, c’est construire une société plus performante, dans toutes ses dimensions.

Pour plus de détails, des analyses qualitatives et chiffrées, je renvoie au rapport « Lutter contre les stéréotypes filles-garçons : un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance ».