Invitée par I Télé dans « On ne va pas se mentir » sur la NSA, le 24 juin 2015

itéléLe 24 juin 2015, j’étais invitée sur le plateau d' »On ne va pas se mentir » sur I Télé, une émission présentée par Caroline Delage. Les autres participants étaient Juliette Meadel, porte-parole du Parti socialiste, Brigitte Kuster, Maire du 17ème arrondissement (Paris) et conseillère régionale d’Île-de-France « Les Républicains », et Stéphane Rozes, président de Cap, enseignant à Sciences-po et HEC.

Les sujets abordés étaient les écoutes présumées, par la National Security Agency américaine, de trois président et anciens présidents de la République française ; la condamnation de l’Etat pour contrôle au faciès ; les chiffres (en augmentation) du chômage ; la grève des taxis.
Concernant l’« affaire » des écoutes, j’ai expliqué que l’amitié et les relations entre la France et les Etats-Unis ne risquaient évidemment pas d’être remises en cause. Les deux présidents ont beaucoup discuté de la NSA depuis un an. Ils ont des divergences mais Barack Obama avait promis d’arrêter les écoutes de chefs d’Etat de pays alliés après qu’avaient été révélées les l’« espionnage » des conversations privés d’Angela Merkel. Certains sujets « chauds » comme la crise de l’euro entre 2006 et 2012, certains débats à l’ONU et le conflit israélo-palestinien étaient dans le viseur des services secrets américains. Aujourd’hui, la presse outre-Atlantique minimise, temporise, voire n’est pas choquée : « on s’espionne entre alliés depuis toujours », dit-elle.

Par ailleurs, l’état des relations entre la NSA et la Maison Blanche est très flou, même maintenant. En d’autres termes, le Président Obama n’est peut-être pas courant de tout ce qu’il se passe.

Aux Etats-Unis, le dilemme est posé entre le respect des libertés individuelles et la priorité de sécurité nationale. Si les libertariens privilégient la liberté (Rand Paul), les plus conservateurs (Jeb Bush, qui a dit « we’re safer today because of the Patriot Act », Marco Rubio ou encore Mitch Mc Connell) optent pour la sécurité avant tout. Ted Cruz, John Boehner et Hillary Clinton sont plus modérés et favorable à la « USA Freedom Act ». Cette loi, adoptée début juin, acte que les conversations téléphoniques pourront être archivées 18 mois chez les opérateurs de téléphonie, et que le gouvernement ne pourra avoir accès qu’à certains numéros et en passant par une cour de justice spéciale. Suite aux révélations d’E. Snowden, cette loi (timide) vise à donner des gages à la population américaine.

Néanmoins, la « USA Freedom act » ne concerne pas l’autre grand programme controversé de surveillance de la NSA, Prism, relatif aux interceptions de communications de non-Américains, réalisées auprès des géants américains de l’informatique et de l’internet comme Microsoft, Yahoo, Google ou Facebook. Or, il est difficile de distinguer les adresses IP appartenant à des Américains et celles appartenant à des étrangers.

Pour revoir l’émission :

Partie 1 :

ONVPSM partie 1 du 24/06/2015

Partie 2 :

ONVPSM partie 2 du 24/06/2015