En démentant les accusations d’entente avec la Russie, les conclusions du rapport Mueller ont figé les opposants à Donald Trump. Avaient-ils trop misé sur l’espoir de sa destitution ? Comment les médias américains vont-ils rebondir ? Quelles stratégies doivent adopter les démocrates ? Une émission présentée par Hervé Gardette.
Regonflé à bloc ! Donald Trump a sans doute vécu l’une de ses meilleures journées à la Maison Blanche il y a 10 jours. Il n’y a pas eu de collusion entre lui, son équipe et la Russie pendant la campagne présidentielle américaine de 2016. C’est ce qui ressort des conclusions de l’enquête du procureur Robert Mueller, dont le ministère de la Justice a publié un résumé.
Pour le président américain, c’est une victoire politique importante. Certes, l’intégralité du rapport n’a pas encore été rendue publique, d’autres surprises sont possibles. Mais pour Donald Trump, l’essentiel est fait : il est blanc comme neige, innocent des crimes dont on l’accuse, victime d’un harcèlement injustifié.
Le président américain a beau jeu de surjouer la victoire. Une partie de la presse américaine et le camp démocrate avaient fait de cette enquête du procureur Mueller leur principal instrument d’opposition à la Maison Blanche, le scandale qui allait conduire à la destitution de son locataire. « The beginning of the end », « le début de la fin » comme le proclamaient, depuis de longs mois, les experts de CNN notamment.
Ecoutez aussi : « Donald Trump, de la victoire médiatique à la domination politique ? »
Manifestement un mauvais angle d’attaque contre un président qui n’est pourtant pas, c’est un euphémisme, exempt de reproches.
-
grand reporter au Figaro, ancienne correspondante à Washington (de 2009 à 2016)
-
politologue, spécialiste des Etats-Unis, chercheuse associée à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS)
-
journaliste américain, chef du bureau parisien du New-York Times