Le 30 août 2019, j’étais invitée de l’émission « Le Temps du débat », sur France Culture (qui remplace « Du grain à moudre »), pour parler des enjeux socio-politiques du supportérisme, du football et du sport. Une émission animée par Emmanuel Laurentin.
Entrer dans un stade, lors d’un match de football notamment, est un voyage dans un autre monde. Où les chants et commentaires homophobes sont tolérés, parfois scandés en cœur, mais la vente d’alcool interdite. Le stade est-il une société à part, avec ses propres législations et son folklore ?
Pour tous les amateurs de sport, et en particulier le football, le mois d’août a été fertile en rebondissements à propos des règles à suivre dans les stades.
Le 16 août un match de ligue 2 a été interrompu par son arbitre en raison de chants homophobes depuis les tribunes. Cette situation s’est reproduite le week-end dernier pour deux matchs de Ligue 1 et mercredi pour la rencontre Nice-Marseille.
Entre temps, un débat médiatique a opposé deux ministres, la ministre de la santé et la ministre des sports, à propos de la consommation d’alcool dans les tribunes de football.
Enfin, de nombreuses interdictions de stade et de déplacement ont été prononcées à l’encontre de club de supporters.
Cette situation, dont on a l’impression qu’elle est tendue comme jamais, entre club de supporters, dirigeants de la ligue de football et ministre est-elle si nouvelle?
Assiste-t-on à une gentrification des stades français, comme on a pu le voir pour les stades anglais depuis plusieurs années ?
La loi des stades est-elle dérogatoire du droit commun ou comme certains le pensent précède-t-elle des nouvelles règles de maintien de l’ordre ?
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sociologue
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Journaliste indépendant. Il contribue au mensuel de critique sociale CQFD, au Monde Diplomatique et à la revue Jef Klak.
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politologue, spécialiste des Etats-Unis, directrice de l’observatoire Genre et Géopolitique à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), autrice du livre Le sport, outil d’émancipation des filles et des femmes à travers le monde.