La deuxième vidéo consacrée à la présidence et à la campagne de Donald Trump que j’ai réalisée est consacrée à son discours et sa gestion du coronavirus. Mise en ligne le 2 mars 2020 sur ma chaîne YouTube.

La couverture média de l’épidémie semble plus importante à l’administration Trump que la gestion de l’épidémie en soi. Le « récit » compte davantage que la protection des citoyens. C’est là qu’est mise l’énergie politique.

Le président-candidat Donald Trump tente par tous les moyens de minimiser la crise du coronavirus, le qualifiant à plusieurs reprises de « simple grippe » et confiant la gestion à son vice-président Mike Pence, pour montrer que si ce n’est pas du niveau du président, c’est que ce n’est pas si grave.

Trump estime que ce sera bientôt fini, que tout est sous contrôle, qu’un vaccin va bientôt être mis au point. Ces propos sont en contradiction totale avec l’administration et les experts de santé américains qui parlent d’une épidémie imprévisible.

Comme à son habitude, il divise encore plus le pays : en meeting le vendredi 28 février en Caroline du Sud, il a qualifié le coronavirus de « nouveau canular des démocrates ». Ces derniers, dit-il, ne pensent qu’à ouvrir les frontières, ce qui constituerait la vraie menace contre la santé des Américains, alors que lui, Trump, a passé ces 3 dernières années à vouloir fermer les frontières (Travel ban, etc. pour restreindre l’immigration). Mais quel est le lien avec le coronavirus ? Aucun.

Mais pour Trump, « On verra bien », une phrase qu’il répète régulièrement sur de nombreux sujets, y compris très grave comme la prolifération nucléaire en Corée du Nord.

Pourquoi minimise-t-il le sujet, affiche-t-il un tel déni ? Pour deux raisons.

La première, c’est que Trump essaie de conjurer la baisse de la bourse, ainsi qu’un éventuel ralentissement économique envisagé par de nombreux spécialistes économiques et politiques.

Les enjeux économiques sont énormes, bien sûr :

– La bourse américaine a enregistré la semaine dernière sa pire semaine depuis la crise de 2008

– La confiance des marchés se réduit, la Fed affiche son inquiétude

– Les entreprises US présentes en Chine sont menaces aussi : Apple ou Microsoft, par exemple, ont indiqué que les chaînes de production pourraient être affectées

– Mais Trump envisage de baisser les impôts

La seconde raison, c’est qu’il peut accuser les démocrates et les médias mainstream de vouloir créer de la panique avec des fake news. C’est un classique chez Trump d’accuser les autres de fake news…