Le 9e numéro de mon journal de la campagne présidentielle américaine est consacré à l’état des lieux du rapport de forces Trump/Biden et aux répercussions du Covid-19 sur la campagne, à un peu plus de trois mois de l’élection. Vidéo mise en ligne le 30 juin 2020.

Faisons un bilan d’étape à un peu plus de 3 mois de l’élection présidentielle.

1) Avec la pandémie qui s’aggrave, où en est la campagne ?

– Meetings : panique chez Trump, prudence chez Biden

Trump est un showman, un homme de médias, de la téléréalité, du divertissement populaire. Il est plus à l’aise en meeting donc ce serait une énorme frustration pour lui que de devoir s’en passer.

Trump a d’ores et déjà annulé plusieurs événements, dont un en Alabama, et dans le New Hampshire, officiellement pour cause de mauvais temps, plus probablement par peur de rangs clairsemés comme à Tulsa.

– Convention républicaine, Jacksonville, en Floride, en août. Cela se passera-t-il en plein air ?

– Convention démocrate en ligne : « Le leadership, c’est de pouvoir s’adapter à toute situation », a dit le président du parti démocrate, Tom Perez.

2) Comment va se passer le vote ?

– On va au-devant de difficultés d’organisation des bureaux de vote en raison du Covid-19 : fermeture de bureaux (dans les zones les plus défavorisées donc ça pourrait désavantager l’électorat noir, latino, et populaire), immenses files d’attentes, etc.

– Le vote par correspondance : risque de dissuader les électeurs républicains car Trump parle chaque jour de fraude probable des démocrates !

La pratique est courante dans le Colorado, l’Oregon, l’Utah, quand on est « empêché » de voter.

3) Où en est le rapport de force Trump-Biden ?

La série noire continue pour Trump qui est donné perdant dans certains sondages au Texas (où les démocrates n’ont pas gagné lors d’une présidentielle depuis 1976).

Biden renforce son programme sur la protection de l’environnement, le mouvement Sunrise applaudit : 2 000 milliards de dollars sur 4 ans, 100% d’électricité propre en 2035, 40% des investissements climat dans les quartiers pauvres.

L’image actuelle de la présidence Trump, c’est celle d’une fin de règne.

Mais ne l’enterrons pas trop vite. Comme le dit le « Washington Post » : « Trump believes that he has not been Trumpy enough. »