Journal de la campagne américaine #11 : climat

Journal de campagne aux Etats-Unis #11, le 16.09.20

Le 11e numéro de mon journal de la campagne présidentielle américaine est consacré aux prises de parole de Trump sur les incendies en Californie, aux prises de risque des deux candidats en temps de Covid19, et à l’écart, stable, entre eux à un mois et demi de l’échéance. Vidéo mise en ligne le 16 septembre 2020.

1) Les incendies en Californie ont remis le thème du climat sur le devant de la scène. Comment analyser les réactions des deux candidats et avec quelles conséquences sur leur campagne respective ?

« Cela finira bien par se rafraîchir », la punchline de Trump du 14 septembre dernier à propos des incendies dans l’Ouest américain. Il a jouté: « La science ne sait pas ». Trump est revenu sur 100 régulations en faveur de l’environnement en 4 ans. Est-ce payant ? Pour une partie des électeurs libertariens, oui. Mais la population le vit concrètement, les entreprises aussi.

Biden a d’ailleurs tenu au même moment un discours consacré à ce sujet à Wilmington, dans le Delaware : « Trump pyromane ». Il a renforcé le volet environnement de son programme. Il n’en est pas question dans le programme de Trump (ça n’existe pas).

2) Donald Trump a tenu un meeting en salle dans le Nevada indignant les autorités locales, tandis que Joe Biden évite ce genre de rassemblement. De quelle manière la crise sanitaire influence-t-elle les campagnes actuelles des deux candidats ?

Valoriser la prise de risque vs. Privilégier la prudence et la protection des autres. Et conjurer la pandémie (masque) chez Trump.

Trump dans le Nevada, les 12 et 13 septembre. Il espère faire basculer cet Etat qu’il avait perdu de justesse face à Clinton. Il est aussi allé en Arizona où Biden le distance légèrement dans les sondages.

Donald Trump a même tenu son premier meeting en intérieur depuis le mois de juin, dimanche soir à Henderson (Nevada). La municipalité avait prévenu qu’elle n’approuvait pas.

Objectif : Electorat hispanique.

Floride : Biden a du mal à convaincre l’électorat latino. Son avance est deux fois inférieure à celle de Clinton en 2016. Trump fait jeu égal avec Biden au sein de cet électorat, ce qui pourrait lui permettre de conserver la Floride et ses 29 grands électeurs. Joe Biden n’y a pas fait campagne depuis les primaires démocrates, il y a plus de six mois.

Trump occupe le terrain. Biden trop discret selon plusieurs leaders D.

3) Les derniers sondages donnent toujours Joe Biden en tête, Donald Trump restant scotché à 45% d’intentions de vote. Peut-on considérer que les jeux sont faits ?

Non, les jeux ne sont certainement pas faits. Courbes stables du rapport de force Trump-Biden

Mais… l’écart restant stable, ce n’est pas forcément rassurant pour Biden.

Succès diplomatiques de Trump : normalisation des relations entre Israël et Barhein (après le même accord il y a un mois entre les EAI et Israël). Et ouverture des pourparlers de paix entre les rebelles talibans et les autorités de Kaboul : Trump veut faire passer le message qu’il est un promoteur de la paix et qu’il veut mettre un terme aux « guerres sans fin »  de ses prédécesseurs.

Quel impact sur la campagne ? Faible. Mais cela qui permet de faire diversion sur : les échecs de sa politique iranienne et nord-coréenne (rebond de l’enrichissement d’uranium et poursuite de la nucléarisation).

White women could play a deciding role in several states that Trump won in 2016 by a razor-thin margin, especially Michigan, Wisconsin and Pennsylvania. In each of those states in 2018, a burst of enthusiasm and participation from White women helped Democratic candidates win midterm elections. Those gains were driven mostly by college-educated women, but since then women of all backgrounds have been moving in Biden’s direction. The Trump campaign has tried to win these White women back by emphasizing the president’s focus on “law and order,” opposition to abortion rights and the strength of the economy. “Suburban Housewives of America ». Les femmes vont-elles faire battre Trump ?