Le 13e numéro de mon journal de la campagne présidentielle américaine est consacré aux suites des conséquences politiques de la Covid-19, au vote anticipé et à la procédure de confirmation d’Amy Coney Barrett à la Cour suprême, à trois semaines du 3 novembre. Vidéo mise en ligne le 13 octobre 2020.

– Toujours à la traîne derrière Biden dans les sondages, Trump sillonne à nouveau les États-Unis après avoir été malade du Covid-19. Quel impact sa gestion de la maladie a-t-elle eue sur la campagne ?

Sa minimisation de la pandémie se poursuit et il continue de s’aliéner un électorat senior et féminin, chez les symathisants républicains modérés et indépendants.

– Le vote par anticipation bat des records, à plus de trois semaines des élections. En quoi celui-ci est un des gros enjeux de cette campagne électorale, surtout pour les démocrates ?

Plus de 15 millions d’Américains avaient déjà voté le 14 octobre, par la procédure de early voting ou par correspondance. C’est considérable. Est-ce le signe d’une participation massive au final ? Est-ce que cela favorisera plutôt Joe Biden ? Cela semble être le cas mais ce sujet est à suivre.

– C’est ce lundi dans un contexte tendu que commencent les auditions au Sénat pour la nomination de la juge Amy Coney Barrett à la Cour suprême. Faut-il craindre sa nomination pour l’équilibre des pouvoirs aux États-Unis ?

Les républicains, qui veulent passer en force au Sénat, en font une arène politique. Il leur faut galvaniser leurs supporters. Les démocrates, notamment la sénatrice Kamala Harris, « challengent » de leur côté la juge, notamment sur le dérèglement climatique (« il y a des débats », a dit Barrett…). Barrett, c’est l’anti-Ginsburg. Elle ne répond pas sur l’avortement, la réforme de la santé… Mais ses positions personnelles sont connues.

Les enjeux de long terme sont donc énormes, mais aussi les enjeux de court terme (validation de l’élection du 3 novembre, en particulier).