Journal de la campagne américaine #14 : Biden, Harris, le trumpisme

JOURNAL DE LA CAMPAGNE AMÉRICAINE #14 : victoire de Biden/Harris, et avenir du trumpisme

Le 14e numéro de mon journal de la campagne présidentielle américaine est consacré aux enseignements de la victoire de Joe Biden et Kamala Harris, ainsi qu’aux leçons qu’il faut tirer du vote Trump et donc quid de l’avenir du trumpisme. Vidéo mise en ligne le 10 novembre 2020.

 

– Une participation record, une mobilisation des deux camps : Trump fait 73 millions de voix, Biden 78 millions (et tout n’est pas encore compté).

– L’engagement des femmes noires a été décisif dans plusieurs Etats-clés (grandes villes et leur banlieue) : vote, mais aussi invitation au vote et militantisme de terrain

– L’anti-trumpisme est une force mobilisatrice mais le trumpisme suscite l’adhésion. C’est une interrogation importante pour l’ensemble des démocraties du monde. La création de différents business de la désinformation, captés par la famille Trump est probable.

– Biden : devra gérer les républicains et l’aile gauche du parti démocrate, en politique étrangère comme en politique intérieure

– Vers une gouvernance plus participative, une confiance retrouvée dans les institutions et de la part des institutions, nationales et internationales

– Biden, c’est un leadership radicalement différent de Trump, mais cela ne signifie pas qu’il soit dénué de fermeté (fin de la menace, de l’intimidation, des volte-face permanentes)

– Mais le pays est très polarisé, en prise avec une pandémie ignorée par Trump, une perte de crédibilité américaine sur la scène mondiale

Fini, le retrait trumpien du monde, il veut restaurer la dignité des USA dans le monde, mais toute nostalgie d’un ordre qui n’existe plus serait vaine et spécieuse. Biden défendra les intérêts des USA avant tout, surtout à l’heure des immenses crises mondiales.

– L’anti-américanisme retrouve ses niveaux de la fin du 2e mandat de George W. Bush.

– Débat dans l’équipe Biden entre « restaurationists » et « reformers » – partisans de restaurer la politique étrangère traditionnelle ou, à l’inverse, de prendre un nouveau départ. Un courant progressiste au parti démocrate, plus enclin à la rupture (notamment dans un sens plus environnementaliste, ou plus porté vers le Sud que vers les alliés traditionnels des États-Unis, comme la vieille Europe).