Le trumpisme est-il soluble dans la politique américaine?

Article dans le numéro 170 de "Politique Internationale", Janvier 2021

Je signe un article intitulé « Le trumpisme est-il soluble dans la politique américaine ? » dans le numéro 170, hiver 2020-2021 de la revue « Politique internationale ».

En novembre 2020, Charles Koch, milliardaire de l’énergie, publiait un livre intitulé « Believe in People » (« Croire en le peuple »), dans lequel il exprimait des regrets quant à l’avènement de Trump en 2016. Au lendemain de la victoire de Joe Biden, Koch félicitait, dans une interview, le vainqueur et se disait prêt à travailler avec lui pour l’avenir de l’Amérique. De telles prises de positions ont de quoi surprendre de la part d’un homme habituellement discret. Avec son frère David, décédé en 2019, Charles Koch était un donateur historique du parti républicain et notamment de ses franges les plus libertariennes (sur le plan économique), dont le Tea Party dans les années 2010-2013.

Par son soutien à des candidats hostiles à toute forme de compromis avec les démocrates, et particulièrement le Président Obama, il a participé du virage à droite du parti républicain entamé à la fin des années 1990. Sa défense d’intérêts particuliers, en l’occurrence industriels, son climatoscepticisme, son rejet de l’État fédéral, son obsession anti-impôts font de Charles Koch, malgré ses idées libérales sur le plan de l’immigration, l’un des auxiliaires de l’élection de Trump. En 2019, il a changé le nom de son lobby, Americans for Prosperity, par celui de Stand Together.

Simple anecdote ou quête d’unité emblématique, chez les conservateurs comme pour le pays ? Que restera-t-il du trumpisme aux États-Unis maintenant que Trump a quitté la Maison blanche ? Les républicains vont-ils marcher dans les traces de ce président ou bien tourner la page ? Que peut-on dire des effets sur trumpisme sur la démocratie américaine ? Mais avant tout, comment cela-t-il commencé : que s’est-il passé pour que Trump soit élu en 2016 puis récolte, en 2020, malgré sa défaite, douze millions de suffrages supplémentaires ?

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