Le mensuel belge (numéro de mai 2021) consacre trois pages à « La démocratie féministe. Réinventer le pouvoir ».
Comment penser le monde après Donald Trump et Jair Bolsonaro ? Comment expliquer l’aura d’Alexandria Ocasio-Cortez, de Jacinda Ardern, ou de Greta Thunberg ?
Le pouvoir prédateur sur les autres et la planète, incarné par les populismes néofascistes et le néolibéralisme, n’est pas une fatalité. Avec les crises démocratiques, environnementales, sanitaires et sociales que nous traversons, ce sont à la fois les récits, les agendas et les styles politiques qui doivent être questionnés. Le féminisme figure parmi les réponses. Fort d’une histoire plurielle, sur tous les continents, il est de plus en plus inclusif et transversal. Sur les plans théorique, pratique et programmatique, en multipliant les terrains d’expression et de revendications, il propose de renouveler les cadres de pensée pour construire un nouvel universel.
Par l’onde de choc qui est la sienne, dont #MeToo n’est qu’un exemple, le féminisme, avec d’autres approches du réel, jette les bases d’un projet durable et solidaire. Il promeut aussi un nouveau leadership, fondé sur la coopération et la responsabilité collective. Dans des contextes de crise, le féminisme est indispensable au renouveau démocratique, à l’émergence d’une nouvelle forme de pouvoir, de l’action publique à l’entreprise, en passant par l’art ou encore le sport.
L’ouvrage, clair et documenté, offre une grille de lecture de nos sociétés dans leur complexité. Il invite à re-politiser le monde, à recréer du commun, du débat, en s’appuyant sur l’imagination, le savoir et l’engagement de toutes et de tous. C’est cela, la démocratie féministe.