Le 10 septembre 2021, j’étais invitée sur le plateau de « L’Info s’éclaire », sur France Info TV, pour parler des Etats-Unis à l’occasion des 20 ans du 11 septembre 2001. Une émission présentée par Axel de Tarlé.

Le 11 septembre 2001 constitue une expérience collective majeure, un « événement » politique, une rupture de la grille de l’intelligibilité géopolitique. Il a créé des imaginaires collectifs durables sur l’incertitude, l’imprévisible, le problème de l’anticipation, le danger permanent.

Le 11 septembre a révélé la vulnérabilité du nouvel ordre post-guerre froide.

C’est le début de la guerre américaine en Afghanistan (avec l’OTAN) et en Irak. Mais en 20 ans, l’engagement militaire des Etats-Unis dans le monde est très impopulaire dans l’opinion américaine. Le coût financier, humain et psychologiques des deux guerres d’Irak et d’Afghanistan (sans parler du fantôme du Vietnam) est énorme

Terrorisme djihadiste, pandémie, radicalisations d’extrême-droite : les multiples crises auxquelles sont confrontés les régimes démocratiques continuent d’être appréhendées en référence au 11 septembre 2001.

Les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis sont encore qualifiés de « 11 septembre à la française ».

C’est une construction, aussi, des représentations et des affects.

Par ailleurs, débute juste après 9/11 une ère sécuritaire avec le Patriot Act : accès aux échanges électroniques sans autorisation préalable, atteintes à la vie privée et aux libertés individuelles. C’est l’inscription progressive dans le droit commun de mesures sécuritaires exceptionnelles.

Et cependant, le FBI rappelle régulièrement que la menace terroriste la plus importante aux Etats-Unis relève du suprémacisme blanc, de l’extrême droite.

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