Le 25 avril 2023, j’étais invitée dans le 5/7 de France Info (radio), à l’occasion du début du procès, au civil, de Donald Trump, accusé de viol et de diffamation par la journaliste et autrice E. Jean Carroll. Elle affirme que l’homme d’affaires l’a agressée dans une cabine d’essayage d’un grand magasin, il y a près de 30 ans.
C’est un procès au civil, permis, malgré la prescription, par une récente loi de l’État de NY (« New York’s Adult Survivors Act »), de novembre 2022, dans le contexte post-#MeToo.
Le cas de E. Jean Carroll est le plus sérieux (mais non le seul) parmi les nombreuses femmes qui accusant Trump d’agression ou de harcèlement sexuels.
Trump a nié, l’a accusée de mentir, qualifié de n’être « pas assez à son goût pour avoir eu envie d’elle sexuellement » = > elle l’attaque au civil pour viol et diffamation (le jury devra donc estimer le préjudice qu’elle a subi).
Stratégie dilatoire des avocats de Trump.
Après l’affaire Stormy Daniels, et l’affaire de fraudes fiscales dans la Trump Organization (c’est donc la 3e affaire jugée)
A venir: Géorgie, 6 janvier 2021, obstruction.
Les jurés sont protégés par l’anonymat pour leur éviter les représailles de Trump et de ses soutiens.
Trump n’est pas tenu d’assister au procès, censé durer une à deux semaines.
Mais s’il était désigné comme candidat républicain, une condamnation pour viol, même au civil, le desservirait un peu plus au niveau national.
Les 2/3 des électeurs du GOP soutiennent Trump, même si une petite moitié seulement voterait pour lui aux primaires (devant DeSantis, dix points derrière). Mais comme en 2016, Trump pourrait bénéficier d’un éparpillement des voix car il y a plusieurs candidats potentiels.