Le 15 décembre 2023, j’étais invitée dans l’émission Télématin, sur France 2, pour évoquer le cas de Hunter Biden, le fils du président américain, à cause duquel ce dernier fait l’objet d’une procédure de destitution de la part des républicains.

Les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, accusent Joe Biden d’avoir usé de son influence lorsqu’il était vice-président de Barack Obama pour permettre à son fils, Hunter, de faire du business douteux en Chine et en Ukraine.

La procédure permet aux républicains d’enquêter plus en profondeur.

Mais le dossier est vide.

Or ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il y a dans le dossier (rien), mais le récit que l’on en fait, l’instrumentalisation politique que l’on monte :

1) Laisse entendre que Biden est malhonnête

2) Minimiser les deux impeachments contre Trump

3) Faire oublier les « affaires » et le 91 chefs d’inculpation contre Trump

Hunter Biden, qui a souffert d’addictions et qui est mis en examen dans deux dossiers par la justice (notamment pour fraude fiscale). Le président a toujours soutenu publiquement son fils.

La Constitution américaine prévoit que le Congrès a la possibilité de destituer le président en cas de « trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs », et la procédure se déroule en deux étapes. La Chambre des représentants vote, à la majorité simple, des articles de mise en accusation qui détaillent les faits reprochés au président. Si cette mise en accusation est votée, comme c’est le cas en l’espèce, le Sénat, chambre haute du Congrès, se mue en tribunal pour faire alors le procès du président. Le parti de Joe Biden étant majoritaire dans cette chambre, il est donc très improbable que le président en place soit impeached.