Le 20 août 2024, j’étais invitée dans la Matinale de France Info (radio) pour revenir sur le discours de Joe Biden en ouverture de la Convention du parti démocrate à Chicago.
Convention démocrate : le passage de relais « théâtralisé » entre Joe Biden et Kamala Harris « galvanise » le parti, selon une spécialiste des Etats-Unis. Le président américain sortant a été ovationné, au premier jour de la convention démocrate, et a passé le flambeau à sa vice-présidente qui s’apprête à être désignée candidate.
« La séquence est belle », estime Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste des États-Unis, sur franceinfo mardi 20 août, après le discours du président américain, Joe Biden, à la convention démocrate de Chicago.
Il y a une « théâtralisation » de ce passage de relais, une « mise en scène » avec « une très belle scénographie », entre le président sortant et la candidate démocrate qui « galvanise » le parti, estime Marie-Cécile Naves. Le président âgé de 81 ans a été longuement ovationné par les soutiens du parti. Joe Biden, « donne l’image qu’il s’est sacrifié pour le pays et le parti », soutient la spécialiste. Celui qui était encore le candidat du camp démocrate il y a un mois, s’est depuis retiré de la course à la présidentielle, au profit de sa vice-présidente. Il met ainsi en pratique « la promesse qu’il a faite » en arrivant au pouvoir en 2021, « à savoir qu’il serait le président de la transition vers l’Amérique de Kamala », analyse la spécialiste.
Kamala Harris en « état de grâce »
Le parti démocrate est ainsi « galvanisé », affirme la chercheuse qui observe un « état de grâce en faveur de Kamala Harris » chez « les cadres, les élus, les militants et les relais sur le terrain » du parti. Pour que cet état de grâce se prolonge après la convention, il faudra que la candidate porte un « message programmatique clair », notamment sur « l’économie, l’inflation et le coût de la vie pour la classe moyenne américaine ». Kamala Harris est aussi « très attendue » sur « la sécurité et l’immigration clandestine », note Marie-Cécile Naves.