Le 26 novembre 2024, j’étais l’invitée de « Good Morning Business », sur BFM Business. L’occasion de revenir sur les annonces de Trump en matière d’augmentation des droits de douane à l’encontre du Canada et du Mexique, et sur sa politique économique.
Le protectionnisme punitif de Trump remet en cause l’ACEUM, qui a remplacé l’Alena en 2020, sous la présidence Trump I. Il se combinera (du moins, c’est l’ambition) avec une dérégulation maximale de l’économie intérieure et un autoritarisme. Trump II, c’est :
– Un capitalisme qui n’a pas de compte à rendre : nomination de grands patrons (qui ont financé la campagne de Trump et/ou fait du lobbying pour lui, et veulent un retour sur investissement) au gouvernement et dans la haute administration ;
– Sur le plan macroéconomique, une feuille de route axée sur : la poursuite des baisses d’impôt pour les plus riches et les grandes entreprises, l’expulsion massive des immigrés en situation irrégulière ou non, la hausse des tarifs douaniers à un niveau punitif (60 % au moins) sur les produits chinois et à hauteur de 10 % à 20 % pour les autres pays. Et donc 25%, dit Trump aujourd’hui, pour le Canada et le Mexique. Une sorte de nationalisme économique
– Une forte inflation est à prévoir, qui obligera la Réserve fédérale à augmenter les taux d’intérêt, ainsi qu’une explosion du déficit public (les droits de douane ne compenseront pas les baisses d’impôts).
– La dette publique américaine pourrait quant à elle de devenir insoutenable, ce qui à plus ou moins long terme fragilisera le dollar et la situation économique du pays.