It is all about tolerance… : les Palin, mère et fille

Le site du Huffington Post, qui se délecte, comme beaucoup d’entre nous, des frasques de la famille Palin, relate, dans des articles récents, quelques « sound bites » de Madame et d’une de ses filles, Willow, âgée de 16 ans.

Commençons pas cette dernière : elle se serait, sur Facebook, adressée en ces termes à un camarade de classe qui critiquait la vision politique de l’Amérique de sa « mama grizzli », à l’occasion d’un show télévisé auquel celle-ci participait : « so gay » et « faggot » – en français littéral : « pédé », « tapette » -, « talking shit on her family », par jalousie, lui n’étant qu’un « low life loser ». La classe, non ? On dirait du Louis Nicollin !

Quant à Sarah, elle publie ces jours-ci un livre dont la forme mériterait un article à lui seul. Son titre : America by heart et son sous-titre : Reflections on family, faith and flag. Vous avez bien lu : RE-FLEC-TIONS, et au pluriel, encore. Quant à la couverture, elle fait un gros plan sur le visage radieux et le brushing impeccable de « maman des ours des neiges », laquelle arbore discrètement un bracelet et un badge aux couleurs de l’Oncle Sam, ainsi qu’un anneau à la main droite – son alliance ? Car pour Mrs. Palin, une femme adulte qui se respecte est une femme mariée, et fière de l’être.

Dans cet ouvrage, dont nous attendons avec fébrilité la parution imminente, elle insinue que le racisme n’existe pas aux États-Unis, sauf peut-être contre les patriotes et les Blancs (sont-ce les mêmes dans son esprit ? Il semblerait que oui). Elle réagit en fait à la réflexion de Michèle Obama, lorsque celle-ci avait affirmé, en 2008, que pour la première fois de sa vie, elle était fière de son pays parce que son mari avait été élu Président, mais aussi parce qu’elle sentait que les gens avaient soif de changement.

Pour S. Palin, cette phrase n’a rien de surprenant, tant le couple Obama avait entendu durant vingt ans, dans une paroisse de l’Illinois, les sermons du Révérend Jeremiah Wright discréditant l’Amérique et les Blancs. Aux États-Unis, le racisme, ajoute Palin, est dénoncé par les Démocrates et par les Noirs – les Obama et leur ministre de la justice, Eric Holder, lui aussi noir – « comme par hasard » dit à demi mots S. Palin. Il serait donc temps, selon elle, d’arrêter de parler d’un phénomène qui n’existe que dans la tête de cette élite, laquelle le met sur le dos des honnêtes patriotes – Tea Parties inclus.

Voilà une sociologie du racisme sur laquelle nous ne manquerons pas de nous pencher !