L’armée américaine hésite toujours à ouvrir le placard

On connaît le sénateur John Mc Cain comme ex-challenger républicain de Barack Obama aux élections de novembre 2008. Mais l’on a peut-être oublié qu’il est également un vétéran du Vietnam. C’est notamment à ce titre qu’il a, le 2 décembre dernier, exprimé devant les responsables militaires des États-Unis son refus de l’abrogation de la loi « Don’t ask, don’t tell », qui est demandée par un grand nombre de militants pour les droits des homosexuels et de responsables politiques, Obama en tête.

Selon Mc Cain, 58% des Marines et 48% des troupes américaines de combat pensent que la fin du « DADT » aura « un impact négatif ou très négatif sur la capacité de leurs unités à travailler de concert ». Le plus notable, dans l’affaire, ce sont les arguments avancés par le sénateur de l’Arizona : la fréquente proximité physique dans le combat et la certitude des jeunes recrues qui « savent aux côtés de qui elles ont envie de servir leur pays ». Or, comme il le dit lui-même, avec un soupçon de mystère : « je sais de quoi je parle »…

La hiérarchie militaire semblant partagée sur le sujet de l’homosexualité avouée des soldats et soldates, certains responsables, au sein de l’armée, ont argué en faveur d’un référendum interne. Le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, n’a pas caché sa perplexité : « il faudrait alors demander l’avis de l’armée pour tout ce qui concerne son fonctionnement ou ses missions ! ». Tout simplement intenable, en effet. 

Á croire que si les militaires gays sortent du placard, la nation s’effondre…

Merci à Sarah Sauneron de nous avoir signalé l’article du NYT.