L’ICANN devra partager son pouvoir

Une petite révolution dans le monde d’Internet : Washington vient d’annoncer qu’ils renonçaient à gérer tout seuls les noms de domaine. Le gouvernement américain, via le Department of Commerce, se montre en effet en faveur d’une gouvernance mondiale, ce que les acteurs mondiaux du net réclament depuis 15 ans.

Comme l’explique Le Monde, l’affaire Prism a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Question de crédibilité (et donc d’argent) pour les États-Unis.

C’est en effet l’équivalent du ministère du Commerce extérieur qui supervise l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’organisme – dont la neutralité a toujours été critiquée et le super pouvoir remis en cause – qui, depuis 1998, valide les noms de domaine, notamment ceux, très nombreux et ô combien importants, se terminant par .com.

Les partisans d’une gouvernance mondiale d’Internet ont marqué un point. Le rapport de force n’est pourtant pas terminé : quel poids auront les États, et sur quelles bases ? Quid du rôle de la société civile (hors monde marchand) ?