Le 16 décembre 2015, j’étais l’invitée de Nathalie Lévy dans l’émission « News et Compagnie », sur BFM TV, à propos du terrorisme islamiste aux Etats-Unis et de l’alerte attentat dans des écoles de Los Angeles.

Le même soir avait lieu un débat entre les 14 prétendants à l’investiture du parti républicain. Les propos de Donald Trump, mais aussi de Marco Rubio, Ted Cruz et Jeb Bush sur la sécurité intérieure, l’immigration et la politique étrangère étaient très attendus.

La presse et les leaders conservateurs qualifient Barack Obama de « Président qui s’excuse » (face à l’islamisme). Selon eux, il a été naïf et laxiste sur le terrorisme, mettant en danger la vie des Américains sur le sol des Etats-Unis. Beaucoup, dans cet électorat, croient encore qu’Obama est musulman.

Néanmoins, ce dernier est face à un pays divisé sur la prévention du terrorisme islamiste. En juin dernier est entrée en vigueur la loi « USA Freedom Act », qui diminue certains des pouvoirs de surveillance de la NSA, l’Agence nationale de sécurité américaine. Cette nouvelle loi, qui limite le contrôle et le stockage des données téléphoniques aux Etats-Unis, a beaucoup divisé les Républicains : les libertariens voulaient aller encore plus loin dans l’assouplissement du « Patriot Act » afin que les libertés individuelles soient davantage respectées, alors que d’autres courants étaient favorables à un durcissement de la surveillance.

Ces dernières semaines, le terrorisme est devenu la principale préoccupation de la population, détrônant l’économie et l’emploi. Les Américains n’ont qu’une faible confiance dans les institutions sur ce sujet et plus des deux tiers d’entre eux pensent qu’un nouvel attentat va se produire dans leur pays de manière imminente.