Invitée de « L’atelier du pouvoir » sur France Culture, le 31/12/16

510_navesJ’ai eu le plaisir de participer à l’émission « L’atelier du pouvoir » sur France Culture, diffusée le 31 décembre 2016 et prsentée par Vincent Martigny et Ariane Chemin. Le thème était : « Les campagnes électorales à l’heure des réseaux sociaux ».

Les médias de masse, télévision, radio, presse écrite ont longtemps structuré le débat public et façonné les opinions des citoyens. Aujourd’hui Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat ou les chaines YouTube sont en passe de les supplanter. Comment la politique s’adapte-t-elle à cette révolution ?

Les réseaux sociaux incarnent à la perfection la vie politique de notre époque. Likeretweetfollowers, ces mots nouveaux devenus courants de notre vocabulaire politique, alimentent le buzz qui scande aujourd’hui notre vie publique.

Instantanéité, fluidité, partage d’informations produites en masse, les réseaux sociaux ne sont intrinsèquement ni négatifs, ni positifs : ils participent de l’évolution de la politique française et internationale.

Ils sont d’abord une arme essentielle de communication politique pour les équipes de campagnes qui permettent de toucher un nombre très importants de citoyens en un temps record. L’image d’une personnalité politique s’évalue aussi en nombre de personnes qui « likent » ses posts ou retweetent ses commentaires.

Avec les chaînes d’information en continu, les réseaux participent de l’accélération du temps politique dans lequel même rapidement effacé, un tweet peut avoir des conséquences politiques considérables – on se souvient du tweet de Valérie Trierweiler sur son soutien à Olivier Falorni, première onde de choc médiatique du quinquennat de François Hollande.

Les réseaux sociaux constituent enfin une contre-société qui accorde un rôle croissant aux citoyens en dehors des médias traditionnels, nous transformant tous en commentateurs du jeu politique.

Il n’y a plus dans cet univers de voix autorisés ou d’autorités incontestables : twitter et facebook imposent une forme de démocratie brouillonne qui charrie par ailleurs son lot de violence et de politiquement incorrect.

A quoi servent les réseaux sociaux en politique ? Améliorent-ils la démocratie qu’ils prétendent incarner ? Que nous disent-ils de notre modernité politique ?

Que nous enseigne la campagne électorale (et la présidence à venir) de Donald Trump ? 

Les autres invités de l’émission étaient :

  • Benoît Thieulin : Fondateur et directeur de La Netscouade
  • Michèle Delaunay : Députée PS de Gironde, Présidente de l’Alliance contre le tabac, médecin cancérologue
  • Arnaud Mercier : Professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Institut Français de Presse – Université Paris II

Réécouter l’émission ici :