Guerre en Ukraine : l’Europe doit-elle intervenir ?

Le 22 mars, j’étais invitée sur le plateau de « L’info s’éclaire », sur France Info TV, à propos de la guerre en Ukraine. Une émission présentée par Axel de Tarlé.

Europe : solidarité, oui ; défendre les intérêts des 27, avant tout :

– La « boussole stratégique » européenne a été adoptée : c’est l’orientation sur plusieurs années de ce que les Européens veulent mettre en commun pour leur défense. C’est inédit.

La mesure la plus concrète : force de déploiement rapide de 5 000 soldats et, à plus long terme, un engagement des 27 à monter les dépenses militaires jusqu’à 2% du PIB (elles sont aujourd’hui à 1,5%, soit 4 fois le budget militaire de la Russie).

+ une équipe de riposte cyber et d’une stratégie contre la désinformation.

+ Extension de la clause d’assistance mutuelle de l’Union aux pays européens neutres, non membres de l’Alliance atlantique, soit l’Autriche, Chypre, la Finlande, l’Irlande, Malte et la Suède. En cas d’attaque, ils seraient aidés par l’UE.

– Nouvelles sanctions ?

– Assistance militaire et humanitaire à l’Ukraine. Mais cela suffira-t-il à stopper Poutine ?

– L’UE a doublé les budgets servant à acheter des armes pour l’Ukraine (1 milliard d’euros).

– Complémentaire de l’OTAN.

Joe Biden :

– Unité occidentale (OTAN et G7 et sommet du Conseil européen à la fois)

– Met en garde contre les cyber-attaques contre les entreprises US

 – Biden profite de cette guerre pour réitérer ses velléités contre Pékin. La grande inquiétude de Washington était l’attitude de Pékin face à Moscou.

– Zelensky a parlé au Congrès américain et demandé aux USA de faire plus pour défendre l’Ukraine : « Being the leader of the world means being the leader of peace”.

– Aide supplémentaire de 800 millions de dollars à l’Ukraine.

Armes russes :

– Un budget militaire multiplié par 4 entre 1999 et 2020.

– Les armes, c’est bien, la stratégie, c’est mieux. Et là…

C’est beaucoup basé sur la puissance de feu (artillerie, frappes aériennes), moins efficace dans les combats urbains.

– On est plutôt, pour l’instant, dans une fuite en avant et une escalade.

Jeunesse russe :

– Il est difficile de savoir où en est la contestation en Russie. Les Russes cherchent d’abord à survivre (monnaie effondrée, etc.)

– Désinformation et propagande depuis des années.

– Il manque un apprentissage démocratique.

– Ceux qui peuvent partir partent : éduqués, sensibles aux idées de l’opposition, avec de l’argent.

– Il y a la diaspora : en France, les universités soutiennent les étudiants russes (et ukrainiens).

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